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Visages de Madagascar
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29 avril 2007

A la rencontre de Mada

Tulear2003Nous faisons connaissance de notre chauffeur Lalah. Jolie frimousse rieuse, Lalah a un visage indonésien poupon.
Il n'arrête pas de parler, avec un petit roulement de r et les s ou c se transforment en ch ...

Tana1253Nous quittons Tana et notre route commence en direction d'Antsirabe. Bien sûr je demande à m'arrêter souvent, la foule ne diminue pas sur le bord des routes et j'ai toujours peur qu'on écrase quelqu'un. Le long des cours d'eau c'est Dimanche, jour de lessive et le linge sèche étalé sur l'herbe de la berge. On aperçoit les rizières alors même que nous n'avons pas quitté Tana, des étendues vastes, vertes, étendues d'eau brillante...

VersAntsirabe1280

Enfin nous sommes en pleine campagne, la route est belle, les montagnes encadrent majestueusement les rizières en espaliers...

L'activité est présente partout ... Chacun s'affaire, on récolte le riz, on le transporte sur la tête par ballot, les enfants gardent les zébus dans les champs ou les rizières alentour, d'autres pêchent les pieds dans la rizière, ... Partout on nous accueille avec un "Bonjour Vazaha !" rigolard ... des centaines de sourires et de bras levés en guise de salut ... On ne passe pas inaperçus !

Après 3H supposées de route qui se sont tranformées en 4H vu le nombre d'arrêts à ma demande ... , nous arrivons à Antsirabe, une ville très agréable après la bruyante Tana. Nous nous installons rapidement à La Maison de retraite ou La Résidence sociale.

Antsirabe1335Ancienne maison de retraite pour les vieux colons des années 30, elle n'héberge plus désormais que 6 pensionnaires et met à disposition une dizaine de chambres pour les touristes sur les 350 dont elle dispose. Ambiance désuète des années folles et des colonies et longs couloirs vides d'hôpital... La chambre est immense en 2 pièces avec un mobilier des années 30-50.

Cet après-midi, j'avais prévu que nous louions des VTT pour faire un tour des environs et filer jusqu'aux lacs situés à l'ouest de la ville. IL est déjà 16H, nous avons trainé en route, ébahis par ces premières heures à Madagascar. Le soleil ici se couche aux environs de 17H30 et à 18H30 il fait nuit noire... Nous devons pédaler vite si nous voulons faire notre balade !

Antsirabe1297

La route grimpe doucement mais surement, nous passons entre les échoppes, on retrouve les fruits et légumes, le riz, la viande étalés à l'air libre, les bananes et beaucoup de monde à vélo, certains en costume plus qu'élimé du dimanche, quelle classe malgré cette pauvreté flagrante !

On fait bien rire, 2 vazahas en vélo ! Partout encore ces cris joyeux et les sourires qui les accompagnent... au bout d'une heure j'en ai les larmes aux yeux de ces échanges si simples, de cette joie de vivre qu'on nous communique, à nous occidentaux qui avons oublié qu'un sourire se donne et se rend si facilement ... Certains gosses réclament des bonbons "donne-moi bonbon, vazaha", plus rarement de l'argent mais nous n'avons rien emporté, rien que nos sourires .

Antsirabe1308Le soleil se couche alors que nous sommes au bord du lac Andraikiba, une petite fille passe un ballot sur la tête, elle a un tshirt de Paris avec la Tour Eiffel, pieds nus et le sourire craintif ... On entend au loin la musique d'une fête de village, un chariot à zébus passe au rythme lourds des sabots ...

On achète quelques bananes au passage car nous n'avons rien mangé depuis le petit déjeuner, tellement pris par la soif de découvrir ce pays, 500 Ariary le kilo soit 20 centimes d'euros ...

La nuit est tombée un quart d'heure après notre arrivée en ville, tout le monde déambule sur la route, il n'y a pas beaucoup de voitures et pas de lampadaires pour éclairer la route, ici lorsque le soleil se couche, il fait nuit noire. Les pousse-pousses nous poursuivent pour nous ramener à l'hôtel alors que nous ne demandons qu'à marcher après notre balade en vélo, les fesses en compote... Comment comprendre cela quand on est un pousse-pousse malgache ? Les vazahas préfèrent marcher alors qu'ils peuvent largement s'offrir les services d'un pousse-pousse ! Comment comprendre que pour nous il est difficile de monter dans ce chariot tiré par les bras d'un homme, pieds nus, sans vélo pour diminuer sa peine ? Comment comprendre que nous préférions marcher alors qu'ici chacun préfèrerait un autre moyen de locomotion, que la marche au bord des routes n'est pas notre lot quotidien ?

On discute du parcours avec Lalah, il nous informe que la route est bien meilleure que prévu surtout entre le parc de Ranomafana et Manakara et qu'on peut donc écourter à Ranomafana et envisager de passer une journée à Manakara au lieu d'une journée sur la route ! Sur le moment on est un peu surpris, un peu sur la réserve aussi, on a bien l'intention de choisir notre parcours ! Nous ne connaissons pas encore bien notre guide et nous ne savons pas si nous pouvons nous fier à lui ... Nous verrons bien une fois sur place , pour l'instant nous ne changeons pas notre itinéraire.

Après un dîner aux Agapes dans une ambiance très "française", nous prenons finalement un pousse-pousse dont nous ne discutons même pas le prix de la course (5000 Ariary soit 2 euros) tant nous nous sentons gênés d'être assis là, tirés par un homme qui court... et pourtant les malgaches ici utilisent ce moyen de locomotion sans arrière-pensée ! Je crois que nous ne reprendrons pas de pousse-pousse...

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